lundi 18 mars 2013

Love like this is rare...

... c'est l'accroche de couverture de magazine que l'on devait mettre en page pour un exercice de conception graphique. Le choix de la typo et de la photo étaient libres, seuls la tétière, le format et la phrase était imposés.

Au départ, je ne savais vraiment pas quelle image choisir... "Love like this is rare"... ça peut tellement être tout et n'importe quoi! Après pas mal de recherches dont la majeur partie était à jeter à la poubelle, deux options plus intéressantes s'ouvraient à moi, et j'ai dû longuement peser le pour et le contre pour savoir laquelle j'allais rendre.

Qu'est-ce qui m'a fait hésité? La première composition repose sur une photographie de Brandon Lee dans "The Crow". Ce qui rend ce choix intéressant selon moi, c'est qu'il y'a plusieurs niveau de lecture.



Là ou le néophyte verra "juste" un amoureux du rock, le connaisseur reconnaîtra le personnage qui est revenu des morts pour venger sa bien aimée. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le personnage a une pose rappelant Jésus sur son crucifix, puisque l'analogie est assez évidente, analogie qui renforce d'ailleurs l'idée d'un amour quasi religieux.

Mais ça n'est pas tout, car cette photo évoque également un incident tragique. En effet, c'est lors du tournage de l'une des scènes de ce film que Brandon Lee est mort à seulement 32 ans dans un accident idiot: il y'a eu un mic-mac sur la préparation de balles à blanc dont une lui a été mortel.

 L'ironie veut que son père, le célébrissime Bruce Lee, soit lui aussi mort à 32 ans. Pour peu qu'on soit superstitieux, on pourrait y voir une sorte de malédiction ou je ne sais quoi... Toujours est-il que pour ceux qui connaissent cette facette du film, cette photo peut représenter, en quelques sortes l'immortalité, qu'ont atteint les deux acteurs de part les films qu'ils ont tournés et la façon dont certains cinéphiles peuvent les
adulés.



Quelle autre piste pouvait donc rivaliser avec ça, me direz-vous? Une idée forte, simple et profondément ancrée dans notre culture: le péché originel. L'avantage de cette idée, c'est que la photo touche une cible plus large: en France, il ne doit pas y'avoir grand monde qui n'en a pas entendu parler. Le professeur, d'ailleurs, ne s'y est pas trompé, c'est cette piste qu'il préférait! Ceci dit, une fois les deux couvertures terminées, je trouvais que celle du serpent manquait de personnalité, qu'elle restait trop lisse. Du coup, j'ai décidé de rendre la première!

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